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Showing posts from April, 2019
Paysannerie haïtienne et le triangle du K.O. Abner Septembre, Sociologue Le triangle du K.O [1] . est une toile tissée par le système dominant (l’État, l’élite et l’international),   pour retenir et étrangler la paysannerie. On est bien sur un ring où le rapport de force est inégal et où règne la loi de la jungle semant le chaos. Le citoyen a besoin de s’interroger sur cette organisation criminelle, de dénoncer et de neutraliser son mode opératoire, afin d’édifier un autre système qui fera décoller le pays et apportera à ses habitants dignité, humanité et bien-être. 1.       La situation 1.1. Les dents de la mort du système La relation qu’entretiennent ces 3 acteurs avec la paysannerie est bâtie sur l’exploitation et l’injustice, une violence impitoyable qui se manifeste sous plusieurs formes. C’est « le pays en-dehors », parce que cette paysannerie est maintenue dans l’ignorance, la marginalisation et la dépendance.   C’est l’âme damnée du système, parce que « 
Haïti: changer d’homme ou de système, ou les deux à la fois ? Abner Septembre, Sociologue En réaction à mon dernier texte sur «  La paysannerie et le triangle du K.O.  », quelqu’un a écrit : Très bonne analyse.   Mais notre principal problème reste la difficulté de passer de la parole aux actes.   As-tu l’impression que le ou les leaders que tu appelles de tes vœux commencent à se réveiller et à émerger de la foule  ? Certains disent qu’il faut un changement d’hommes et d’autres un changement de système, ces derniers prenant de plus en plus d’ampleur ces derniers temps, et d’autres encore qu’il faut les deux.   Quand on analyse l’après 1986, on comprend très bien pourquoi les algériens veulent en finir totalement avec le régime et le clan Bouteflika.   En 1986, il y avait le déchoukage de quelques barons et adeptes zélés du régime duvaliériste.   Ceux qui héritaient des rennes du pouvoir ont peu à peu reconstitué le système, dans le but de protéger l’intérêt des nantis et de
L’Agritourisme à Vallue : enjeux socioéconomiques et perspectives Par Abner Septembre, Centre Banyen L’agritourisme est encore une filière touristique mineure, comparée à d’autres filières du tourisme alternatif comme l’écotourisme, le tourisme rural, le tourisme communautaire ou encore le tourisme solidaire.    Toutefois, ilgagne peu à peu en intérêt et importance dans pas mal de pays, dont certains en ont même fait leur spécialité et ont multiplié les sites d’accueil où les visites affluent.    Aux États-Unis, par exemple, certains estiment que le nombre de fermes qui pratiquent l’agritourisme a quasiment doublé entre 2002 et 2007 (Gil Arroyo  et al ., 2013), alors que dans d’autres pays comme l’Italie ou le Québec, de nouvelles lois sont formulées pour accompagner le dynamisme de l’agritourisme. En Haïti, cette filière du tourisme alternatif est encore très peu connue, bien qu’elle existe dans les faits.   Des initiatives sont en cours, par exemple, à Fond Jean Noël via la
CENTRE BANYEN, VOYAGE & DECOUVERTE Nostalgie, Réalité et Espoir Abner Septembre, Sociologue Ma grande marche coutumière du dimanche matin s’est momentanément arrêtée depuis 3 semaines, à cause de la saison pluvieuse de mi-mars à début avril.   Elle est reprise ce matin, 14 avril 2019, et a duré 150 minutes, soit de 7:00 à 9:30 heures, sur un trajet de 3 km.   Ce qui m’a permis d’arpenter plusieurs zones, dont certaines que je n’ai pas franchies depuis une dizaine d’années environ. Mon esprit est toujours occupé par une grande Vallue, celle qui a de grands arbres, des champs de caféiers, de canne à sucre, de citrus, de bananiers, et où l’abondance était au rendez-vous. Ces derniers temps, j’ai parcouru plusieurs zones en quête de ce qui reste de cette Vallue qui a bercé mon enfance et qui me manque. J’ai vu des espaces dramatiquement déboisées, une situation presqu’irréversible. J’ai découvert aussi des oasis d’enchantement, un havre de paix et de beauté qui m’apporte
L’urgence et le devoir de sauver Haïti  Par Abner Septembre, Sociologue Haïti a fait de grandes conquêtes et a connu des moments de gloire, comme l’indépendance, la citadelle Henri Christophe, le rachat de sa souveraineté sur la Banque centrale, l’Exposition internationale du Bicentenaire, l’appui fourni à pas mal de pays sous forme de don, de soutien, de prise de position et de vote, etc.  Paradoxalement, ces oasis de grandeur se sont dressées dans un environnement hostile, pavé d’embûches et de contradictions sur la trajectoire de 3 régimes militaire, civil et international, qui ont marqué son histoire tumultueuse.  Durant ces 40 dernières années, à l’appel de leaders de l’opposition, nous avons passé beaucoup de temps dans la rue.  Mais, il s’agit en fait de lutte sans véritable idéologie qui va d’échec en échec, ponctuée de trahisons, de dégâts matériels, de chocs psychologiques, de pertes en vie humaine.  Le statu quo reste entier et la fracture sociale s’aggrave. Nous avons