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CENTRE BANYEN, VOYAGE & DECOUVERTE
Nostalgie, Réalité et Espoir
Abner Septembre, Sociologue
Ma grande marche coutumière du dimanche matin s’est momentanément arrêtée depuis 3 semaines, à cause de la saison pluvieuse de mi-mars à début avril.  Elle est reprise ce matin, 14 avril 2019, et a duré 150 minutes, soit de 7:00 à 9:30 heures, sur un trajet de 3 km.  Ce qui m’a permis d’arpenter plusieurs zones, dont certaines que je n’ai pas franchies depuis une dizaine d’années environ.

Mon esprit est toujours occupé par une grande Vallue, celle qui a de grands arbres, des champs de caféiers, de canne à sucre, de citrus, de bananiers, et où l’abondance était au rendez-vous. Ces derniers temps, j’ai parcouru plusieurs zones en quête de ce qui reste de cette Vallue qui a bercé mon enfance et qui me manque. J’ai vu des espaces dramatiquement déboisées, une situation presqu’irréversible. J’ai découvert aussi des oasis d’enchantement, un havre de paix et de beauté qui m’apporte à la fois la joie et l’espoir que tout n’est pas fini.

Sur ma route, ce matin, j’ai pu observer de jolis paysages montagneux, des bosquets très touffus de plantes natives qui avoisinent des espaces moins couverts, voire dénudés qu’il faut à tout prix rebâtir.  J’ai appelé Yvon pour lui demander de venir, s’il n’est pas occupé.  J’avais des suggestions à lui faire pour la propriété qu’il tient de ses parents, et qui se trouve sur ma route.  Malheureusement, il devait se déplacer pour aller ailleurs.  J’ai continué ma route dans les bois, sur un sentier très difficile, où il faut parfois mettre les mains et les fesses par terre.   Je suis entouré d’espèces rares (campêche, tavernon, coma et autres) qui côtoient aussi des frangipaniers avec des fleurs blanches.  Je contemplais un espace, dans un ravin, qui me faisait penser tout de suite à une glissade sur une gaine de palmier, un jeu à haut risque que les enfants ne craignent pas.  J’étais aussi heureux de découvrir qu’il y a le manguier guêpe et de voir un jeune manguier jérémie ayant de jolies mangues.


J’ai constaté en outre, en certains endroits, quelques arbres que je connaissais qui ne sont plus là.  Leur absence ne déséquilibre pas cependant l’environnement, vu que de nouveaux arbres prennent le relai et communiquent l’impression d’un paysage jeune. Pour ce qui concerne le sol, la terre garde encore un grand potentiel. Pour les cultures dans les jardins, c’est mal connaître VALLUE aujourd’hui si on garde en tête seulement les cultures traditionnelles. Il y a une double tendance qui n’est pas pour déplaire : de nouvelles cultures en production (tomate) et le retour avec d’anciennes cultures qui avaient disparu (manioc).  Il y a tout un dispositif comportemental traditionnel qui reflète une logique d’exploitation et même de remembrement. C’est le fait que les paysans cultivent au même moment et sur une vaste étendue la même chose, par exemple : le haricot.  Ce qui fait terriblement défaut dans ce nouvel environnement, plein de défis et d’espoirs, est l’eau, l’éducation, la formation et l’encadrement technique.

Ce dimanche 14 avril 2019 était très actif.  Une première visite au Jardin Labo, dans la matinée, de quatre personnes, dont 2 étrangers, et dans l’après-midi un second groupe de 7 personnes dont 2 étrangères.  Après une visite et la consommation de boisson à l’Hôtel Villa Ban-Yen, le second groupe est allé au Musée végétal de Zamor.

Abner Septembre
Directeur-Fondateur du Centre Banyen
@ Vallue, 14 avril 2014

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